2 août 2010

Apple use des brevets pour avoir le monopole des applications mobiles

Apple a obtenu plusieurs brevets sur des applications pour mobile. Il pourrait ainsi interdire à d'autres développeurs de proposer des applications concurrentes, et empêcher des constructeurs d'appareils mobiles de proposer certaines applications similaires sur leur propre "App Store".

Non content de contrôler le marché des applications pour iPhone, iPod touch et iPad avec son App Store, Apple souhaite aussi empêcher ses concurrents de proposer des applications sur leurs propres téléphones mobiles. Le site Unwiredview rapporte ainsi l'obtention par Apple de plusieurs brevets qui détaillent des applications pour appareils mobiles, pour lesquelles elle souhaitait obtenir un monopole d'exploitation.

Déposés lors du dernier trimestre 2009 au Bureau des Brevets des Etats-Unis, les titres octroyés le 29 juillet visent :

•Une application de voyage qui permet de recevoir des promotions sur les vols, d'effectuer des réservations par mobile, de solliciter des services à l'aéroport, d'embarquer ou d'enregistrer ses bagages en utilisant un téléphone mobile, d'envoyer des notifications à ses proches lors d'un atterrissage, etc. ;

•Une application d'hôtel qui propose réductions, réservations, enregistrements, room-service, questionnaire de satisfaction, etc. ;

•Une application de mode haute-couture qui permet aux créateurs de mode de proposer une boutique mobile et aux clients de recevoir des invitations privilégiées aux défilés, de consulter les catalogues, trouver les boutiques les plus proches, discuter avec les amateurs de la marque, comparer les produits, etc.

Apple a sans doute l'intention de déposer ainsi des brevets sur un maximum d'applications, parmi les plus rentables. Il prend ainsi le contrôle sur certaines formes d'e-commerce lorsqu'elles passent par des applications mobiles plutôt que par Internet.

Indirectement, la firme contourne aussi la loi européenne qui interdit la brevetabilité des logiciels, pour l'imposer aux Européens. Avec les logiciels traditionnels, il suffit d'héberger les logiciels en Europe et de ne les proposer qu'aux clients européens pour ne pas que les brevets logiciels octroyés aux Etats-Unis puissent y faire obstacle. Mais dans l'univers du mobile, la plupart des plate-formes de distribution d'applications comme l'App Store, l'Android Market ou le Blackberry App World sont centralisées et domiciliées en Amérique du Nord, où les brevets sur les logiciels sont appliqués. Seuls l'Ovi Store de Nokia, basé en Finlande, et le Samsung Apps basé en Allemagne, échappent a priori à cette emprise à l'égard des clients européens.

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