Le Wima 2009 a permis de faire un état de l’art de la technologie NFC. Les projets ne manquent pas mais les applications tardent à être mises sur le marché.
Quel avenir pour le NFC (Near Field Communication), ce système de communication sans fil à courte portée? Pour tous les participants du Wima 2010 qui s’est tenu du 22 au 24 avril 2009 à Monaco et dont ITRnews était partenaire, aucun doute le NFC a un très bel avenir devant lui. Et pour cause. Les 350 visiteurs et les 45 exposants du salon étaient pour la plupart des acteurs de ce marché dont certains comme Nokia, Sony et NXP Semiconductors investissent lourdement en R&D pour promouvoir cette technologie.
Il est vrai que le potentiel du « sans contact » est énorme : banque, transport, distribution, santé, loisirs… les champs d’intervention du NFC sont vastes et les exposants du Wima n’ont pas manqué de multiplier les démonstrations pour prouver l’intérêt commercial de leur technologie.
A l’image de cette start-up allemande qui propose du NFC pour les vendeurs de chaussures de course à pied. Chaque paire est équipée d’une puce et le client n’a plus qu’à passer son téléphone portable devant les chaussures pour connaître les caractéristiques de la chaussure, son prix, le type de coureur à qui elles s’adressent (coureur occasionnel, régulier…). Atos Origin présentait de son côté une carte NFC destinée à être apposée à l’entrée des bars et des restaurants. En entrant dans l’établissement, le visiteur « badge » avec son téléphone portable sur la carte et immédiatement la localisation du lieu où il se trouve apparaît sur son profil Facebook ce qui lui permet d’informer son réseau social. Au-delà de ces applications qui sont encore à l’état de prototype, certaines solutions comme le payement via une puce NFC intégrée dans le téléphone portable commencent à être déployées notamment au Japon.
D’une façon générale d’ailleurs, une grande partie des applications développées aujourd’hui repose sur le téléphone portable car le principal promoteur du NFC à travers le monde est Nokia. Le constructeur finlandais a d’ailleurs profité du Wima pour présenter un nouveau modèle le 6216 classic intégrant une puce NFC. Le problème est que pour le moment, Nokia est bien seul et que les autres constructeurs semblent attendre que la technologie soit vraiment mature.
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Globalement, les industriels espèrent que 30 à 40 % du parc français de téléphones mobiles sera compatibles NFC d’ici 2011. Mais au vu de ce qui existe aujourd’hui, il est permis d’en douter. Idem pour les opérateurs qui, certes s’y intéressent mais prudemment. D’abord parce que pour certaines applications, le NFC a un sérieux concurrent qui est déjà parfaitement opérationnel : la puce RFID. Par ailleurs, il y a de sérieuses inquiétudes sur la sécurisation des données et des processus : que faire si je perds mon portable qui me sert comme ticket de métro, pour payer mon parking ou pour réserver ma place de cinéma ?
Enfin d’un point de vue plus éthique se pose la question de la « traçabilité » des individus. C’est pourquoi, si Laurent Puons, directeur général du Wima est confiant sur l’avenir de cette technologie, il estime que les « premiers vrais déploiements d´envergure ne verront probablement pas le jour avant 2012 ».
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